Gestion des éléments nutritifs en Ontario
Vous pouvez utiliser le bilan agronomique et le bilan des prélèvements de la culture pour préparer votre plan de fertilisation en phosphore pour un champ donné.
Le bilan agronomique consiste à assurer que le sol contient suffisamment de phosphore pour fournir à la culture les éléments nutritifs nécessaires pour obtenir les rendements et la qualité souhaités. Le bilan agronomique tient compte de la quantité existante d'éléments nutritifs dans le sol et de la probabilité d'un avantage financier qu'un supplément de phosphore pourrait apporter.
Assurez-vous que la quantité de phosphore provenant de toutes les sources ne dépasse pas de 17 kg de phosphate/ha/an (15 lb de phosphate/acre/an) les besoins recommandés pour cette culture.
Le bilan des prélèvements de la culture a pour but de veiller à ce que la culture puisse absorber le phosphore ajouté, afin de limiter la quantité restante de phosphore qui pourrait s'accumuler dans le sol après la récolte.
Il est recommandé de s’assurer que la quantité de phosphore ajoutée au sol ne dépasse pas de 78 kg de phosphate/ha/an (69 lb de phosphate/acre/an) la quantité prélevée du sol au moment de la récolte. Cela limitera l'accumulation de phosphore dans le sol. Le niveau d'accumulation accepté est de 2 mg par litre de sol par an.
Pour certaines cultures cultivées dans des sols très pauvres, le bilan agronomique permettra un apport plus élevé de P2O5 dans un champ donné. Pour la plupart des cultures et dans les sols plus fertiles, le bilan des prélèvements de la culture sera moins restrictif.
Le logiciel NMAN évalue les pratiques antérieures pour s'assurer que les apports d'éléments nutritifs ne dépassent pas les limites réglementaires. Le logiciel utilise également des estimations prudentes pour les pratiques futures, afin d'assurer que les apports actuels d'éléments nutritifs n'entraînent pas un dépassement dans le futur.
Lorsqu'une ferme est tenue de suivre un plan de gestion des éléments nutritifs, le règlement permet le plus élevé des deux quantités suivantes :
Lorsqu'il évalue la charge en éléments nutritifs dans une stratégie de gestion des éléments nutritifs, le MAAARO doit s’assurer que l’agriculteur est en mesure de gérer de façon responsable le fumier généré par son exploitation.
L’expérience a montré que différents types espèces d’élevage se prêtent à des modèles de culture uniques, lesquels entraînent une utilisation variée d'éléments nutritifs. Par exemple, une ferme laitière cultive souvent du maïs d'ensilage et du foin dont la récolte est principalement constituée des parties aériennes du plant. Ces parties prélèvent une plus grande quantité d'éléments nutritifs du champ que les parties céréalières d’une culture. Le tableau ci-dessous, élaboré à partir de plusieurs études de cas réalisées dans toute la province, fournit un guide permettant de déterminer si une ferme dispose d’une superficie suffisante pour gérer le fumier qu’elle produit. Si la ferme que vous exploitez comporte une charge en éléments nutritifs plus élevée, on vous demandera peut-être davantage de documentation pour la gestion du fumier.
Élevage | Taux de charge nutritive (UN/ha) | Taux de charge nutritive (UN/acre) |
---|---|---|
Laitier | 3,1 | 1,25 |
Volaille | 2,0 | 0,8 |
Autre | 2,5 | 1,0 |
Si l'on vous demande de fournir un bilan agronomique lors de la préparation d'une stratégie de gestion des éléments nutritifs, vous pouvez l'aborder de deux manières.
Si le PGEN d'un an ou de cinq ans révèle un surplus de P2O5 supérieur aux limites réglementaires, la charge en éléments nutritifs constitue une préoccupation. Vous devrez penser à transférer une partie du fumier de l'unité agricole ou à trouver des superficies additionnelles pour y épandre le fumier.
Reviewed 10/16/2023